Le marteau Ramponneau de tapissier est constitué d’un manche en bois comportant un fer avec deux pannes de forme
allongée et étroite, de différentes dimensions :
une tête circulaire faite de cuivre ou avec un embout nylon pour enfoncer les clous décoratifs de 10 à 14 mm de
diamètre.
l’autre tête peut être :
en pied de biche pour enlever les clous ou les semences ;
circulaire, à bout simple ou aimanté pour retenir la semence pendant que la main maintient le tissu
L’important, c’est l’équilibre. Les ramponneaux chemisés offrent une bonne répartition des masses pour
bien accompagner le mouvement et minimiser les efforts.
Comment ça marche ?
Avec trois mains :
une pour tenir la semence ou le clou
une pour tenir la toile ou le tissu en place
une troisième pour manier le ramponneau
Ce système qui nécessite deux cerveaux pour trois mains a trouvé ses limites dans la difficulté de coordination
et surtout le défaut de confiance de la part de celui qui ne tient pas l’outil de frappe.
Avec une panne aimantée qui maintient la semence et détient la force de frappe.
Mais cela n’est pas sans créer quelques problèmes :
si l’aimantation n’est pas assez forte, la semence se décale lors du geste de frappe et peut malencontreusement
atteindre les doigts qui tiennent le tissu.
si l’aimantation est trop forte, la semence reste sur la panne au lieu d’être plantée dans le bois et, si on ne
s’en pas rendu compte, elle accompagne la deuxième frappe qui est généralement plus forte et moins précise que
la première et c’est de mauvaise augure pour les doigts qui tiennent le tissu.
une précision de frappe correcte de l’ensemble ramponneau + semence aimantée ne s’obtient qu’à force de temps et
de l’usage quelques mètres de bande de pansement adhésif.
Avec appointage manuel.
Si on a choisi le bon profil de semence de tapissier « pique en biseau », on peut appointer manuellement
puis une main pour le ramponneau, l’autre maintient le tissu.
L’inconvénient est que le tissu peut faire ressort au moment de la frappe et projeter la semence à des
endroit inattendus qu’une plante de pied baladeuse finira bien par explorer douloureusement.
Avec le marteau de Léon « galochier »
La panne effilée de ce marteau permet un geste difficilement réalisable avec la panne circulaire du ramponneau :
La semence est tenue entre le pouce et l’index d’une avec un intervalle où peut se glisser la panne du marteau pour
appointer. Le reste des doigts bloque le tissu contre le bois.