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Retapisser un fauteuil de façon traditionnelle Comment recouvrir un fauteuil soi-même ?
Vous venez de récupérer un vieux fauteuil où votre séant s’enfonce dangereusement tout en étant meurtri
cruellement par des ressorts agressifs ? Pourtant vous ne voulez pas le jeter et vous n’avez pas les moyens de vous
payer les services d’un professionnel (d’ailleurs de plus en plus rare et donc de plus en plus onéreux…).
Une solution possible pour les bricoleurs minutieux et patients, avec du temps et de l’espace disponible dans un
lieu quelque peu isolé des oreilles sensibles : restaurer et tapisser un fauteuil vous-même. Attention : vous pourrez être sujet à une addiction personnelle puis être submergé de demandes de restauration si vous vous vantez de cette activité auprès de votre entourage !
Les 15 étapes du retapissage d'un fauteuil
Vous trouverez ci-dessous la liste des différentes étapes à suivre, dans l’ordre, pour retapisser un
fauteuil.
La technique de base de ce tutoriel est applicable pour tout type de fauteuil : fauteuil Crapaud, fauteuil Voltaire, fauteuil Club, fauteuil Louis XVI ou même une chaise...
Chaque étape est détaillée et illustrée de manière précise, avec les outils de tapissier nécessaires afin que vous puissiez
réaliser vous-même ce travail. Un lexique du tapissier est également à votre disposition pour bien comprendre tous les termes techniques de la tapisserie-décoration.
Dans cette étape on peut ressentir l’ivresse de la destruction, à laquelle on doit résister.
Le but est d’enlever tout ce qui fixé sur la carcasse de bois. Au cours de cette « autopsie » vous rencontrerez
plusieurs points délicats :
Enlever les clous décoratifs sans produire d’éclats ou de marques dans le bois apparent du
siège…
Se battre avec les agrafes qui peuvent fixer le tissu sous les clous… quelques rénovateurs
d’occasion se
laissent parfois griser par l’agrafage électrique et produisent un flot excessif d’éléments bien difficiles à
extraire.
Penser à se munir d’un masque pour se protéger de la poussière accumulée au fil des ans entre
les différentes
toiles, dans différents crins ou pire… provoquée par la décomposition des mousses modernes…
Il est fortement conseillé de mémoriser et, si possible, de documenter (prendre des photos est une
bonne idée) la
façon dont le tapissier précédent s’y est pris au cours des différentes étapes de son travail au fil des couches
rencontrées.
Les étapes sont donc à l’inverse du processus de tapisserie qui viendra ensuite :
tissu et jaconas / ouate / toile blanche / crin animal / toile d’embourrure / crin végétal / toile forte / corde
de guindage / ressorts / sangle
.
Il y a un coup de main à prendre pour ôter les agrafes.
Démontage et ponçage
Dégarnissage #4
Pour le ponçage du bois, veillez à utiliser du ruban abrasif de qualité (je vous conseille celui-ci ).
Grain de
40 à 180. Si vous devez n'en choisir qu'un, prenez du grain 80, le plus versatile.
Conseil : Il ne faut pas hésiter à gratter "jusqu’à l’os" !
Ne pas oublier la sangle et le bon vieux tourniquet.
Collage
Dégarnissage #6
Très utile table étau et tout un jeu de serre-joints. Bien coller c’est bien brider !
Avec la colle à poisson des Frères Nordin, la plus efficace et dont l’odeur est supportable (trouvable ici ). Veuillez à bien respecter les délais de séchage !
Astuce : Si besoin, faire chauffer la colle au bain-marie et le bois sur une plaque de
fonte.
Les odeurs de la colle à poisson, de poussières, de ponçage et de sciage se mêlent, ici, à celles des
produits de traitement de vernis et de résine.
L’objectif est ici de réparer les outrages du temps sur la carcasse. Il ne faut pas s’affoler
car il
existe des
produits et des techniques pour réparer tous les accidents survenus :
Boucher les trous de semences ou autres à la pâte à bois
Traiter les trous d’insectes xylophages
Changer les taquets ou les équerres abimés
Recoller ou refaire quelques assemblages tenon-mortaise
Recoller ou remplacer un pied ou un montant cassé ou vermoulu
Il faut savoir investir en temps et soins de ponçage pour bien réussir la patine ou le vernissage souvent
nécessaire.
Il est souvent nécessaire de rafraîchir les chanfreins de la ceinture afin de pouvoir fixer plus facilement la
toile
d’embourrure
Ne pas oublier de protéger les parties fragiles du siège restauré avec du bull-pack ou autre car il va subir de
nombreuses manipulations par la suite.
Rebouchage à la pâte à bois
Restauration #1
Rebouchez les trous et défauts du bois avec de la pâte à bois.
C’est l’étape où il faut savoir doser ses efforts.
Il s’agit maintenant d’établir une bonne base solide pour la pose des ressorts, tout
en gardant une
certaine
élasticité pour le confort de l’assise.
Vous trouverez souvent de vieux fauteuils où les sangles ne sont pas jointives. La préconisation
actuelle recommande
de ne pas laisser d’espace entre les sangles entrecroisées.
Il existe de nombreux modèles de tire-sangle plus ou moins sophistiqués à partir de
la simple grosse
tenaille (je vous conseille ce tire sangle ). Il
faut, de toute manière, respecter au moins trois exigences :
Ne pas produire de marques sur le bois du montant lors de la tension de la
sangle
Garder un bon compromis entre la tension excessive qui
pourrait provoquer une
rupture du montant et une qui n’aurait pas d’élasticité. Un bon repère est a
production d’un son de
tambour lors d’une percussion sur l’ensemble des sangles
Respecter une certaine symétrie entre les tensions successives des différentes
sangles afin de
ne pas
« gauchir » le siège.
Il est important de bien brider le siège sur un support stable avant de le sangler.
Plan de sanglage
Sanglage #1
Schéma montrant la manière de sangler l'assise du fauteuil.
Départ 1ère sangle
Sanglage #2
Commencer le sanglage au centre, sur l’avant, qui est généralement galbé
Pour savoir si la bonne tension a été obtenue, la sangle tendue doit résonner comme un tambour.
Rabat sur le pli
Sanglage #5
Posez les sangles longitudinales en alternant les côtés par rapport au centre.
Puis posez les sangles transversales en alternant les départ à droite et à gauche,
pour éviter le voilage de la carcasse et en suivant le plan de sanglage.
Fin de sanglage
Sanglage #6
Attention à ne pas laisser d’espace entre les sangles.
4. Pose des ressorts
Glorieuse incertitude face à tous les choix possibles sur la taille et la disposition
des ressorts.
La formule de calcul de hauteur de ressort la plus commune est de multiplier la distance
entre les sangles et
le haut des taquets avant par 1,5. mais certains rajoutent 1 cm.
Les hauteur des ressorts en acier sont souvent standardisées à 11, 14, 17 et 21 cm.
La disposition dépend de la forme de l’assise, souvent l’avant est un peu plus large que
l’arrière et on met un
ressort de plus sur la première rangée.
Si l’on veut augmenter la fuite de l’assise vers l’arrière on prend des ressorts moins hauts
pour la rangée
arrière.
Certains maximisent, d’autres minimisent le nombre total de ressorts…
Il est recommandé de ménager un espace d’au moins 3 cm entre les ressorts et le bois du
siège et de
répartir un
espacement régulier entre les ressorts.
Les nœuds de tapisserie des ressorts se placent toujours à 45° par rapport aux axes du siège,
ceci afin d’éviter
l’usure prématurée
que provoquerait le passage de la corde à guinder sur ces derniers.
C’est donc un peu difficile de fixer son choix, mais quand cela est fait, il ne faut pas oublier
de tracer les
emplacement sur les sangles.
La couture de la base des ressorts sur la sangle s’effectue au moyen d’une simple boucle de
ficelle à piquer . Chaque ressort est fixé en quatre points :
Après le point de départ, on commence par piquer la sangle par le dessous
Pour les trois premiers points l’aiguille sort de la sangle à l’extérieur
du ressort pour
repiquer à l’intérieur
Pour le quatrième point l’aiguille sort à l’intérieur du ressort pour
repiquer à l’extérieur.
Ceci pour éviter les croisements de ficelle qui sont des facteurs d’usure.
Mesure de H.taquet
Ressorts #1
Calcul de la hauteur des ressorts adaptée. Il faut tout d'abord mesurer la hauteur depuis l'assise (au
niveau des sangles) jusqu'en haut du taquet du fauteuil pour ensuite pouvoir effectuer le calcul nous
donnant la hauteur des ressorts à utiliser.
Formule : H.ressort = 1,5 x H.taquet(arrondir le
résultat)
Ici, sur la photo : H.taquet = 11,3 cm ⇒ Les ressorts adaptés sont des ressorts de 17 cm de
hauteur (11,3 x 1,5 = 16,95 ≃ 17).
Voici les tailles de ressorts les plus courantes :
Cependant, on installe parfois des ressorts de moindre taille sur la dernière rangée, proche du
dossier.
Dans l'exemple présenté, pour améliorer l’assise, on pourra choisir une H.ressort de 14 cm pour
la rangée
arrière des ressorts.
Emplacement des ressorts et tracé de la
couture
Ressorts #3
Disposez les ressorts en évitant qu’ils se touchent (2 à 3 cm d’écart).
Tracez leurs emplacements et le tracé du fil, en évitant les croisements (tracé en
rouge).
Coudre la base des ressorts sur les sangles par une simple boucle, en évitant les
chevauchements du fil.
Les nœuds supérieurs des ressorts sont disposés selon les diagonales de l’assise du
fauteuil.
5. Guindage
C’est à cette étape que l’on teste la force des doigts et la robustesse des poignets et
que l’on génère de
la corne sur les côtés de la main. Ce qui explique qu’on se souvient longtemps de la
poignée de main de
certains tapissiers.
Deux écoles s’affrontent : celle de ceux qui commencent par les brins transversaux et l’autre par les
brins longitudinaux et
parmi cette dernière, ceux qui commencent à tirer de l’avant vers l’arrière et les autres qui
commencent de
l’arrière vers l’avant… A vous de vous faire une religion… Au final il faut que les ressorts
soient à la bonne
hauteur et bien alignés.
Les premières cordes à guinder seront passées sur les pavillons sans être nouées. La corde une
fois tendue vient se
fixer avec une des deux semences déjà plantées à mi-hauteur sur les traverses. Après le bon
réglage la semence est
enfoncée, afin de permettre de terminer tranquillement le nœud d’alouette sur la deuxième
semence avant le cloutage
définitif.
Au cours des deuxièmes passages la corde est nouée au moyen du nœud de rappel. Lors de
l’exécution de ce nœud, il est
bon de se rappeler que les deux brins qui sont amont du nœud sont toujours à l’intérieur des
deux brins qui font la
boucle.
Nœud d’alouette pour départ de corde à
guinder
Guindage #1
La ficelle se fixe au départ, sur la carcasse au moyen de nœuds d’alouette entre deux
grosses semences.
Consommables :
Ficelle à Guinder
Grosses Semences
Départ des brins de corde à guinder
Guindage #2
On fixe un brin à un bout de chacun des axes transversaux et longitudinaux. On plante
une paire de semence
à l’autre bout.
Prévoir des longueurs de brins de ficelle égales au triple de la largeur et au triple
de la profondeur du
fauteuils.
1er passage longitudinal du
guindage
Guindage #3
On effectue une boucle sur chaque côté de la spire supérieure
des ressorts qui
sont dans l’axe du brin, sauf sur l’avant des premiers ressorts où on l’enroule sur
la deuxième spire.
On fait un tour mort du brin sur la semence d’arrivée. On cloue cette semence lorsque
les ressorts sont
compressés jusqu’à hauteur des taquets.
Puis on enroule le brin sur la deuxième semence de façon à réaliser un nœud
d’alouette.
1er passage transversal du
guindage
Guindage #4
On réalise la même chose sur les axes transversaux.
Astuce : des gants mitaines de vetétiste peuvent protéger les mains
délicates lors des
nombreux tirages de ficelle à guinder.
2ème passage longitudinal du
guindage
Guindage #5
2ème passage longitudinal
Détail du nœud de rappel
Guindage #6
Faire ce nœud de rappel sur tous les croisements entre le brin et
les ressorts.